Jeff Bodart

Jeff Bodart

Histoires universelles — 1998

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  1. La vie d'artiste paroles
  2. Une histoire universelle paroles
  3. Sans tambour ni trompette paroles
  4. Je nous enmène paroles
  5. En cavale paroles
  6. Le grand toboggan paroles
  7. Ca valait la peine que je naisse paroles
  8. Tout le monde m'aime sauf moi paroles
  9. Personne n'est formidable paroles
  10. Au diable avec toi paroles
  11. J'te promets la lune paroles
  12. Le chant des yakas paroles
  13. Le temps des cailloux paroles
  14. Il faut de tout pour faire un homme paroles

La vie d'artiste

(C. Ravasco/ F. Bernheim/ Editions Templar Music/ Good Good Music)

On a tous une bicyclette
Un nez rouge une salopette
On a tous à l'intérieur
Un petit clown gros comme un coeur
On a tous un violon d'Ingres
Un banquier qu'on traite de pingre
On est tous de drôles de zèbres
Qui rêvons d'être riches et célèbres

C'est la vie d'artiste, c'est la vie d'artiste
Faites tourner la grosse boule ronde
Les resquilleurs les fumistes
Allez y'en aura pour tout le monde

On est tous des pères Noël
Des magiciens bout de ficelle
Y'en a même qui en profitent
Pour dépasser les limites
Regarde-nous grimper l'échelle
Du caca plein les semelles
Faudrait qu'ceux d'en haut s'arrêtent
De vider leurs poubelles sur nos têtes

C'est la vie d'artiste, c'est la vie d'artiste
Faites tourner la grosse boule ronde
Les resquilleurs les fumistes
Allez à la queue comme tout le monde
C'est la vie d'artiste, c'est la vie d'artiste
C'est Byzance même dans la dèche
Le promoteurs, les touristes
Remballez vos cannes à pêche

On a tous un contentieux
Un compte en Suisse dans les yeux
On a tous une petite flamme
Qu'on prend pour un supplément d'âme
C'est la vie d'artiste
On a parfois amertume
Filet de voix brin de plume
On est tous à part égale
Moitié fourmi, moitié cigale
C'est la vie d'artiste.

Commentaires de Jeff :
' On s'est longtemps posé la question : pourquoi celle-là en premier, est-elle vraiment représentative de l'album ? Je n'ai pas de réponse, je sais juste que quand on la place plus loin sur le disque, tout semble déséquilibré, et la chanson a moins d'impact. Ce n'est ni un cri, ni un manifeste, c'est juste une question d'équilibre et d'idéal. Alors voilà, c'est la première. '

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Une histoire universelle

(K. Cokenstock/ JF Bodart/ O. Bodson/ P. Gillet/ Editions Templar Music/ Thoobett )

La soirée est finie
T'es toute seule dans ta maison
Et t'écoutes la nuit
Te poser des tas de questions
C'était le dernier soir
Dernier tête-à-tête
On s'est dit au r'voir
Comme le font tous les malhonnêtes

On n'y reviendra plus
Nous nous sommes perdus
Vu du coeur le bonheur est cruel
Y s'fait la malle en laissant la poubelle
Cette histoire n'a rien d'exceptionnel

Ref : Une histoire universelle...

Comme la nuit paraît longue
Quand on se ronge les ongles
Encerclé d'idées noires
Qui nous resservent à boire et
Tuent les raccourcis
Dans le dédale du malheur
A coup de nostalgie
Entre deux verres de rancoeur

On n'y reviendra plus
La vie est foutue
Vu du coeur l'amour est criminel
Les peines de coeur se pointent sans qu'on les appelle
Cette histoire n'est vraiment pas nouvelle
C'est tout simplement

Ref : Une histoire universelle...

Et par un beau matin
On chantera sous la douche
En se disant qu'enfin
La vie n'est pas si farouche
On n'y reviendra plus
Qu'on n'en parle plus
Vu du coeur quand on sort du tunnel
Cette histoire n'a rien de personnel
C'est tout simplement

Ref : Une histoire universelle...

Commentaires de Jeff :
Drôle de destin, les chansons ! Voilà l'exemple typique du morceau qui a failli ne pas être sur l'album et qui devient le premier simple. C'est mon pote Kent qui a écrit ce texte (comme d'autres sur le disque d'ailleurs) et c'est sans doute la première fois que je réussis une musique sur un texte terminé, et pas l'inverse.Je lui avais donné le titre, c'était tiré d'un article de presse à mon sujet, et il m'a taillé du sur-mesure avec le talent qu'on lui connaît (j'espère que le journaliste ne va pas gueuler et nous réclamer des droits d'auteur !). Ci-dessous un petit dessin de Kent, nous représentant en plein travail...'
illustration signée Kent

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Sans tambour ni trompette

(JF Bodart/ P. Gillet/ Editions Templar Music)

Marie-Laure est partie
Par un beau soir de mai
Marie s'en est allée
Contre vents et marées
Demain c'est jour de fête
Marie nous a laissés
Sans tambour ni trompette

Marie-Laure a quitté
Ses amis du faubourg
Marie a laissé sa p'tite vie
De tous les jours
Demain c'est jour de fête
Marie-Laure est partie
Sans glamour sans claquette
Sans tambour ni trompette

Ils disent que Marie-Laure
Se promène encore
Sur des jolis chemins du village voisin
Demain c'est jour de fête
Marie-Laure on le sait
N'en faisait qu'à sa tête
Sans tambour ni trompette

Demain c'est jour de fête
Marie nous a laissés
Sans amour à perpète
Sans tambour ni trompette

Marie s'en est allée, c'était presque l'été
Demain un an déjà
Marie-Laure comprendra
Demain c'est jour de fête
Et je boirai ma peine
Sans tambour ni trompette
Et je noierai ma peine
Sans amour à perpète
Sans tambour ni trompette.

Commentaires de Jeff :
" Sur cette chanson, Olivier a appris à jouer du bandonéon. Faut dire qu'il n'avait pas le choix, vu qu'on avait décidé de tout faire à trois (réalisation, arrangements, jeu, etc.), sauf la contrebasse et la batterie. Olivier, c'est un de mes deux acolytes sur scène et il est sacrément doué. Il joue déjà des tas de trucs (de la trompette, du bugle, de la guitare, de la grosse caisse, du genou, etc. Si, si du genou !).
Le seul problème c'est qu'il n'arrive pas à tenir le bandonéon quand il faut tirer le soufflet. Alors c'est moi qui le tiens pendant qu'il joue. C'est un chouette job, mais comment voulez-vous créditer ça sur un disque ! "

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Je nous enmène

JF Bodart/ E. Verhees/ Editions Templar Music/ Supertonic)

Ca faisait bien quelques années
Qu'on s'regardait sans se l'avouer
Amis fidèles privés d'étincelles
On brûlait nos rêves à la pelle
On s'racontait des histoires
Moi, j'voulais tellement y croire

Je nous emmène
Au coeur de mon système
Moi j'te dis qu'on s'aime
Je nous emmène
Sur des rives lointaines
Et ça vaut la peine
Qu'importe si oui ou non
Je l'ai pris cet avion
Qu'importe où nous irons pourvu que nous partions

Entre nous des tas de petits riens
A peine quelques traces de chagrin
Un jour t'es repartie vers le Nord
En oubliant notre vieux décor
Les mythomanes ont du charme
Dans ton pays de cocagne

Je nous emmène
Au coeur de mon système
Mois je nous y mène
Je nous emmène
Sur des pistes extrêmes
C'est comme ça qu'on s'aime
Dans la sueur et la rage
Sans peur et sans dommage
Moi je f'rai un malheur
Dans ta course au bonheur

On se nourrira dans l'ombre
De tout l'amour du monde

Je nous emmène au coeur de mon système
Moi je nous y mène
Je nous emmène
Sur des pistes extrêmes
C'est comme ça qu'on s'aime
Je nous emmène de système
En système au coeur de l'arène
Je nous emmène
Loin de ce cirque de peines
Mon p'tit phénomène
Mon amour et ma fièvre
Je te jure que j'en crève
Notre chandelle est morte
Et que le diable m'emporte

woh woh
Je nous emmène
Je nous emmène.

Commentaires de Jeff :
" Quand on écoute l'intro de ce morceau pour la première fois, tout le monde pense à la même chose. Toute le monde voit la bête gueule de Lord Sinclair (Roger Moore) et la tronche de cake de Tony Curtis. Et puis quand on l'écoute une seconde fois, on s'aperçoit que ça n'a rien à voir. Et quand on l'écoute une troisième fois, on se demande qui est le crétin congénital qui a pu imaginer une seule seconde qu'on aurait pu éventuellement, peut-être, sans le vouloir, s'inspirer très très vaguement, de manière totalement inconsciente, du générique de votre vieille série favorite. "

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En cavale

(K. Cokenstock/ JF Bodart/ O. Bodson/ P. Gillet/ Editions Templar Music/ Thoobett )

Même
Si je suis prudent
Plus que vigilant
C'est toujours toi qui prends les devants
Pas une semaine
Sans que tu m'entraînes
Sous un éclairage inconséquent
Dans un angle incongru
A la merci d'un imprévu
Tu ne feras jamais fausse route
Juste quelques fausses notes
Aucun doute
Et pourtant je t'aime en cavale
Sur ton horizon diagonal
Dès que je m'installe
Tu me caresses à rebrousse-poil
Toi ma vie je t'aime en cavales

A quoi bon un programme
En faire tout un drame
Savoir à tout prix ce que tu trames
Dans une boule de cristal
Dans le silence d'une cathédrale
Je sais que toi t'improvises
Un p'tit air de jazz
Qui me grise

Et pourtant je t'aime en cavale
Sur ton horizon diagonal
Je n'te prends pas mal
Je ne suis pas un mauvais cheval
Toi ma vie je t'aime
En cavale

Jusqu'ici tout va bien
Pas trop de dégâts
Tu me tiens plutôt en bon état
Tu m'a donné goût
A chercher des poux
Aux jours indolents comme un canal
Qui jamais ne se perd
A trouver le fleuve idéal
Des méandres et des détours
Accidents de parcours
Je suis pour

Et pourtant je t'aime en cavale
Sur ton horizon diagonal
J'aim' quand tu me trimbales
De festival en festival
Toi, ma vie, je t'aime en cavale
En cavale

Dès que je m'installe
Tu me caresses à rebrousse-poil
Toi, ma vie, je t'aime en cavale
En cavale.

Commentaires de Jeff :
"L'idée, c'était d'imaginer un gars qui chante dans le couloir du métro de la gare de Bruxelles Central, avec sa guitare et sa petite boîte à rythmes branchée sur son vieux ghettoblaster. Franchement, où vont-ils chercher tout ça ? Evidemment, au mix on avait beau avoir joué sur les guitares les plus pourries de la Terre, enregistré les ambiances les plus merdiques qui soient, ça ne le faisait pas ! C'est alors que Wax, l'ingénieur a eu cette idée lumineuse : passons tout dans un vrai ghettoblaster et posons un micro devant (dans un studio à 10.000 FF la journée, ça fait mal quand même...). Donc voilà, maintenant vous savez pourquoi vous aviez tous deviné qu'il s'agissait d'un chanteur dans le couloir du métro de la gare de Bruxelles Central avec sa guitare et sa petite boîtes à rythmes branchée sur son vieux ghettoblaster. Edifiant, non ? "illustration signée Kent

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Le grand toboggan

(JF Bodart/ P. Gillet/ Editions Templar Music)

Tu m'avais dit de bon matin
Allons à la foire de St-Martin
Ca sentait bon la café chaud
Même le soleil faisait le beau
Et on a rencontré Yvan
Tu as dit : 'Ca fait longtemps
Montons là-haut sur le grand toboggan '
J'ai dit : ' Je reste et je garde les enfants '

Les yeux étanches , la tête en bois
Le coeur en transe j'n'attendais que toi
J'voyais tant d'amour à prendre
Que ce me rongeait le ventre
Tout en haut du grand toboggan
Tu jouais ton p'tit numéro d'antan
J'me sentais con comme un flan
Sous le toboggan

Le passé ça vous saute au nez
Ca vient dîner sans s'annoncer
Toi tu m'as fait signe de la main
Comme pour échapper au destin
Tu semblais tellement contente
Là, tout en haut de la rampe
J'me disais quelle importance tout ça
Pourvu que je te retrouve en bas

Les yeux étanches, la tête en bois
Le coeur en tranche en panne de toi
J'te voyais rire aux éclats
Et ça me rongeait le ventre
Tout en haut du grand toboggan
Tu l'écoutais les jupes au vent
On voit le monde autrement
En toboggan

Tu t'es penchée tout contre lui
Vous aviez tant de choses à vous dire
Il t'a serrée d'un peu trop près
C'est vrai que là-haut il faisait frais
Et soudain tout a basculé
L'histoire s'est arrêtée Des gens ont dit qu'ils s'étaient envolés
On ne les a même pas vus tomber
Les yeux étanches, la tête en bois
Le coeur en tranche, mon âme en gravats
Et la tête entre les jambes
Quand ça me ronge le ventre
Tout en haut du grand toboggan
Moi j'sais qu'la vie te va comme un gant
En toboggan
En toboggan.

Commentaires de Jeff :
"Depuis que j'ai écrit ce texte, tout le monde me pose la même question : à la fin, ils meurent, ils tombent, ils sont enlevés par des Martiens ? Mais j'en sais rien, moi ! "

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Ca valait la peine que je naisse

(K. Cokenstock/ JF Bodart/ O. Bodson/ P. Gillet/ Editions Templar Music/ Thoobett )

Je l'aime quand elle s'endort
Quand elle a sommeil
Quand elle se réveille
Je l'aime un peu plus fort

Je l'aime quand elle s'habille
Quand elle se maquille
Quand elle se dépêche dare-dare
Moi j'l'aime en retard

Je l'aime comme elle est
Elle est comme elle est
Je l'aime pour un oui pour un non
Pour de bon

Ref :
Ca valait bien la peine que je naisse
Si c'est pour que je te connaisse
Ca valait bien la peine que je naisse
Ca valait la peine que je naisse

Je l'aime quand elle s'en va
Et quand elle revient
Quand elle pleure de rire ou bien
Quand elle a du chagrin

Je l'aime quand elle m'embrasse
Quand elle m'embrasse
Même quand on s'engueule moi j'l'aime
De peur qu'elle se lasse

Je l'aime malgré tout
J'l'aimerai jusqu'au bout
Je l'aime comme un fou
Comme un con
Pour de bon

Ref...

Je l'aime avant tout le monde
Avant celle d'avant
Je l'aime avant tout
Comme quoi je l'aime plus que moi

Et même au-delà
Quand tu t'en iras
Me laisseras pour mort
Je t'aimerai encore

J't'aimerai loin de moi
J't'aimerai près de moi
Je t'aimerai à jamais
A foison
Pour de bon

Ref...

Commentaires de Jeff :
"Ici, c'est Julio qui s'y colle pour le bandonéon. Jouer, ça va. Mais c'est apprendre qui est long. Enfin, comme c'était dans son studio, à Julio, on l'a laissé faire. Au bout de deux jours, y avait les deux notes sur la bande, on était tous très contents. Il est aussi ingénieur, Julio, et on a donc enregistré une partie chez lui, dans son studio. Il est hôtelier aussi, parce qu'après, avec le studio mobile, on a aussi été enregistrer chez lui, où il habite, dans une vieille ferme du Brabant wallon (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?). J'aime bien Julio. Quand on bosse chez lui, il nous fait des pâtes et puis on peut boire de l'eau avec du sirop."

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Tout le monde m'aime sauf moi

(K. Cokenstock/ JF Bodart/ O. Bodson/ Editions Templar Music/ Thoobett )

Toute le monde sait ce que je fais
Ma vie privée et mes petits secrets
Sont à vous pour votre joie
Tout le monde m'aime sauf moi

Tout le monde croit ce qu'on dit de moi
Que je suis le phoenix de ces bois
On m'invente un tas d'exploits
Toute le monde m'aime sauf moi

Et quand je ris, tout le monde rit
Et quand je pleure, toute le monde pleure
Quand je pète de travers
On en fait un nouvel air
C'est comme ça et tant pis pour moi

Ma maison est pleine de parias
Ma piscine pleine de jolies lolitas
Pour en arriver là
Tout le monde m'aime sauf moi

Quand j'vis une détresse amoureuse
Toutes les filles sont malheureuses
Quand j'tombe une blonde
Tous les gars du monde me jalousent
C'est comme ça et tant pis pour moi

Au début j'trouvais ça marrant
J'en r'demandais, j'étais content
Ma tronche en gros plan sur l'affiche
Rien qu'à la voir j'étais plus riche
Et puis j'ai largué tous mes vieux amis
Qui trouvaient que j'prenais la grosse tête
J'ai aussi plaqué Julie
La caissière pour d'autres conquêtes
Je serre la louche à des élus
On me trouve drôle, on me trouve beau
Même quand je roule dans le caniveau

Tout m'est ouvert, tout m'est offert
Au troquet je n'paie même plus ma bière
C'est pour ça qu'j'en prends trois
Tout le monde m'aime sauf moi.

Commentaires de Jeff :
" On a tellement eu peur que certaines personnes s'imaginent qu'il pouvait s'agir d'un texte autobiographique que j'ai demandé à mon pote Benoît 'Manatane' Poelvoorde de faire la voix off au milieu de la chanson. Depuis, c'est sûr, il n'y a plus aucune ambiguïté! "illustration signée Kent

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Personne n'est formidable

(JF Bodart/ JF Bodart/ P. Gillet/ Editions Templar Music)

J'voulais goûter toute l'âme du monde
J'ai trouvé le club de la honte
J'ai tout juré promis inventé
Bien avant que je n'y succombe
J't'ai promis d'l'amour inoxydable
Qui de nous sera capable
Qui qu'il en soit tu t'en vas

Personne n'est formidable

On s'est raconté bien des choses
Juste avant que la Terre n'explose
4 ou 5 millions de bonnes excuses
Qui de nous prendra la mesure
On a tous de histoires à défendre
On s'dit que l'amour peut attendre
On se réveille un petite matin
Et toi tu n'es plus sûr de rien
Quoi qu'il en soit j't'aime comme ça

Personne n'est formidable

On ne laisse que des serments bâclés
Pour de pauvres âmes de papier
On ne laisse qu'un peu d'encre arrachée
Un morceau de coeur au bout d'un quai
Reste encore un peu, nom de Dieu

Personne n'est formidable.

Commentaires de Jeff :
" Oui, c'est vrai, il y a un petit côté « hommage à » dans cette chanson. Loin de nous l'idée
d'un quelconque remake, c'est juste de la reconnaissance. A qui pensions-nous, dites-vous ? Et bien devinez ! Pour le reste, sachez que c'est la dernière née, la chanson composée pendant l'enregistrement. Quand on faisait une pause, on avait juste envie de se détendre et, forcément, on faisait de la musique. Et ça a donné cela. Voilà! "

Au diable avec toi

(JF Bodart/ O. Bodson/ Editions Templar Music)

Je te suivrai de l'autre côté
Et je glisserai tout en bas, attends-moi
J'ai tant rêvé d'un monde avec toi
D'un monde où rien ne sépare
Les vieux amants aux grandes histoires

Je vais au diable avec toi
Je sais que c'est inévitable avec toi
Je vais au diable avec toi
Je te suivrai jusqu'en enfer pour te plaire

Je vieillirai sur la pointe des pieds
Pour toi je vivrai jusqu'au bout
Je croirai tout
J'mangerai mon âme
Je boirai mes larmes
J'vendrai mon profil d'assassin
Q'on découpera au petit matin

Je vais au diable avec toi
Je sais que c'est inévitable avec toi
Je vais au diable avec toi
Je te suivrai jusqu'en enfer pour te plaire

Je te maudis ma belle à mourir
Mais je sais que nous on s'aime
Pour le pire
Qu'importe le feu, si nous on est deux
Deux pour toute l'éternité
Pour défier le ciel en entier

Je vais au diable avec toi
Je sais que c'est inévitable avec toi
Je vais au diable avec toi
Je te suivrai jusqu'en enfer pour te plaire
Je vais au diable avec toi
Je sais que c'est inavouable avec toi.

Commentaires de Jeff :
"Une chanson qui me touche beaucoup, surtout parce qu'on l'a écrite il y a longtemps. Je suis ravi qu'elle ait enfin trouvé sa place sur un disque. "

J'te promets la lune

(JF Bodart/ J. Bastello/ Editions Templar music)

J'faisais des rêves de promesses
Je voulais goûter l'ivresse
De tous ceux qui donnent leur tendresse
J'étais ce type dangereux
Qui te jetait de la poudre aux yeux
Qui voulait que le monde entier
Soit heureux
Infréquentable personnage
Inévitable homme des mirages

Ref :
Je te jure ça vaut toutes les aventures
J'te promets la lune

On s'offrait des p'tits bouts d'chance
On sirotait l'insouciance
Juste une goutte d'inconscience
Je t'ai promis des sourires
Je t'ai promis des souvenirs
J't'ai même promis un morceau d'avenir
On n'en a pas fini c'est sûr
De nos rêves sans demi-mesure

Ref :
Je te jure ça vaut toutes les aventures
J'te promets la lune
J'te promets 3.000.000 de fois
Plutôt qu'une
J'te promets la lune

Mes sourires n'y chang'ront rien
L'amour n'ira pas plus loin
Juste copains et parfois c'est bien
J'veux plus te faire mon numéro
Tu sais j'suis tout sauf un salaud

Ref :
Je te jure ça vaut toute les aventures
J'te promets la lune
J'te promets 3.000.000
De fois plutôt qu'une
J'te promets
J'te promets j'voudrais partir
Sans rancune
J'te promets la lune

Commentaires de Jeff :
" Il existe deux versions : la première est en second titre sur le simple d'Une histoire universelle. Très arrangée, très musicale, très lyrique, un peu trop peut-être. La seconde version est sur l'album : dépouillée, simple, directe, comme sur scène. A vous de choisir..."

Le chant des yakas

(Gogolplex/ JF Bodart/ O. Bodson/ Editions Templar Music)

J'ai déjà vécu ça tu sais Jeff
Attends, j'te rappelle
A tes conseils mon ami
Ecoute j'ai bien réfléchi
Ne te mets donc pas martel en tête
Et laisse-moi te filer ma recette

Quand on est au pied du mur
Yaka ! Yaka !
Le nez collé aux chaussures
Yaka ! Yaka !
Et qu'on attend en silence. Yaka ! Yaka !
Un signe de la providence
Qui n'arrive pas
Il y a toujours quelqu'un,
Un " je sais tout ", un généreux
Un conseiller prudent
Qui t'promet la fumée sans feu

Yaka ! Yaka ! Yaka !
Un mot suffit pour qu'on y croie
Yaka ! Yaka ! Yaka !
Tes amis le savent mieux que toi

Que tu veuilles la paix sur terre
Yaka ! Yaka !
Ou repousser le désert Yaka ! Yaka !
Pour faire du vélo sans les mains
Yaka ! Yaka !
Et faire pousser même en hiver
Des fraises dans ton jardin

Il y a toujours quelqu'un,
Le locataire des lieux communs
Un génie en exil pour lequel
Rien n'est difficile !

Yaka ! Yaka ! Yaka !
On t'encourage on pense pour toi
Yaka ! Yaka ! Yaka !
Si on te l'dit c'est que c'est comme ça
Yaka ! Yaka ! Yaka !
Aide-toi le ciel t'aidera
Yaka ! Yaka ! Yaka !
J'ai essayé j'y arrive pas

Pour terminer d'en finir. Yaka ! Yaka !
Et réinventer l'avenir. Yaka ! Yaka !
De toute évidence la solution à tes tracas
C'est l'bon sens en conserve
Dont le code-barres s'écrit comme ça
Yaka ! Yaka ! Yaka !
Un air qui te montre la voie
Yaka ! Yaka ! Yaka !
On te l'rabâche à tour de bras
Yaka ! Yaka ! Yaka !
Tu claques des doigts et on t'envoie
Yaka ! Yaka ! Yaka !
Une bouée de plomb quand tu te noies.

Commentaires de Jeff :
"Mes amis de Gogolplex signent le texte de cette chanson. Gogolplex c'est Benoît Poelvoorde, tout en verve, en faconde, en générosité, et Pascal Lebrun. Ben et moi, nous l'appelons " Le Maître ". Peintre génial, graphiste plus qu'inspiré, romaniste averti, il traque le mauvais goût jusque dans les moindres recoins du plus petit détail d'une pochette de disque. Et croyez-moi, rien n'échappe à son oeil de lynx. Ces deux inséparables-là ne se contentent pas de s'occuper des photos et du visuel, il a fallu qu'ils chantent. Ecoutez-les donc dans La petite chanson du Docteur Content. "
Par monts et par vaux, traversant le temps
Sans bistouri, scalpel ni pansement
la vie des pauvres, le sauveur des indigents
Voici venir le docteur Content

Le temps des cailloux

(K. Cokenstock/ JF Bodart/ O. Bodson/ P. Gillet/ Editions Templar Music/ Thoobett )

Bien avant le temps des cailloux
Me remontent en mémoire
Les doux vestiges d'une belle histoire
Qui s'appelait comme nous
Et soudain je nous revois
Je reconnais des voix
Des rires et même des cris de joie
Bien avant le temps des cailloux
Des illusions perdues
Fossiles de ces instants à nous
A jamais révolus
Aujourd'hui en moi résonnent
Des voyelles, des consonnes
Des mots, des noms, des personnes
Bien avant le temps des cailloux
On avait l'exclusivité
Du meilleur des futurs
On s'inventait la vérité
Insensible à l'usure
Le monde entier pouvait bien
Se jeter sous un train
Nous on s'aimait même pour un rien

Bien avant le temps des cailloux (2x)
Et puis les doutes sont arrivés
Ce fut la fin de nous
Bientôt nos sentiments glacés
Se lancèrent des cailloux
On se fait bien à tout
Aux caresses et aux coups
Alors on s'est fait au dégoût
Et ce fut le temps des cailloux
Et ce fut le temps des cailloux.

Commentaires de Jeff :
" Pas facile à chanter, celle-là. D'autant plus que ce jour-là, je me suis tapé un sacré mal de gorge. D'où ce petit dessin réconfortant faxé par mon ami auteur. "
illustration signée Kent

Il faut de tout pour faire un homme

(K. Cokenstock/ JF Bodart/ O. B0odson/ Editions Templar Music/ Thoobett)

Une jolie route de montagne
Un bus au fond d'un ravin
Un coin tranquille à la campagne
La crise de nerfs qui revient
Un château en Espagne
Sur un vague terrain
Et du champagne
Pour tromper la faim

La vie n'épargne personne
Il faut de tout pour faire un homme
La vie nous en fait des tonnes
Il faut de tout pour faire un homme
Scoumoune, baraka, delirium
La bonne étoile et la mauvaise donne
Printemps, été, hiver, automne
Il faut de toute pour faire un homme
Le doigt sur le bouton du monde
Avant la poignée de mains
Et le sourire de la Joconde
Qui n'vaudra jamais le tien
Le plaisir en slogan
La parole d'un saint
Partir à temps
Revenir de loin

La vie n'épargne personne
Il faut de tout pour faire un homme
Tout baigne et puis tout déconne
Il faut de tout pour faire un homme
Des choux, de roses et des cigognes
Le doigt divin et la main d'Yvonne
Je t'aime et puis tu m'abandonnes
Il faut de tout pour faire un homme

La vie n'épargne personne
Il faut de tout pour faire un homme.

Commentaires de Jeff :
"Je vous l'ai dit, on a enregistré chez Julio dans une vieille ferme aménagée, au milieu d'un petit village. Un jour, on a fait venir une fanfare, l'Union d'Hanzinelle, pour les faire jouer sur ce morceau. Un grand moment de notre vie d'artiste !!! Ils sont arrivés à quarante, tous plus sympathiques les uns que les autres, avec leurs bières et leur famille. On a bu un coup, puis ils ont joué en tournant dans la cour de la ferme. Comme on voulait qu'ils terminent l'album en une sorte de "fade out" naturel, on leur a demandé de s'éloigner, tout en continuant à jouer. Ils ont traversé tout le village (au moins quatre fois) en trompettant à tue-tête, à la grande joie des habitants. Depuis, Julio n'ose plus rentrer chez lui. Les gens le regardent bizarrement, et les enfants lui jettent des pierres. On a même trouvé un vieux hibou cloué sur la porte de sa grange. Quels farceurs, ces villageois ! "

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